Cardiff, au Royaume-Uni, est la meilleure ville européenne pour les immigrants, selon le rapport 2023 sur la qualité de vie dans les villes européennes.
Cardiff, la capitale du Pays de Galles, est l’une des plus anciennes villes du Royaume-Uni. Elle est connue pour ses docks, ses châteaux historiques et ses fières traditions sportives.
L’enquête de la Commission européenne a demandé aux citadins s’ils pensaient que leur ville était un bon endroit pour les immigrants.
Il a également été demandé si leur ville était accueillante pour les membres de la communauté LGBTQ+, les personnes âgées et les familles avec enfants.
La quasi-totalité – 95 % – des habitants de Cardiff estiment que leur ville est un excellent endroit pour les groupes de personnes mentionnés.
Lisbonne, au Portugal, a obtenu la deuxième place avec un score de 90 %.
Une autre ville du Portugal, Braga, arrive en troisième position, avec un score inférieur d’un pour cent à celui de Lisbonne.
Deux autres villes britanniques sont considérées comme les meilleures pour les immigrants. Il s’agit de la conurbation de Tyneside, dans le nord de l’Angleterre, à la septième place, et de Glasgow, en Écosse, à la dixième place.
Les autres villes les plus inclusives du top 10 sont Groningen aux Pays-Bas, Gdańsk en Pologne, Barcelone en Espagne, Hambourg en Allemagne et Helsinki en Finlande.
Selon l’étude, les villes où vivent les immigrés et les familles avec enfants sont également plus satisfaites de l’administration publique locale.
Qualité de vie des immigrés dans l’Union européenne
Le rapport 2023 sur la qualité de vie dans les villes européennes révèle qu’en moyenne, trois habitants sur quatre, soit 73 %, estiment que leur ville était un bon endroit pour les immigrants.
« Les villes non capitales sont également considérées comme un meilleur endroit où vivre pour les migrants et les familles avec de jeunes enfants », peut-on lire dans la déclaration de la Commission européenne.
En ce qui concerne les lieux spécifiques, les villes des régions septentrionales sont considérées comme les meilleures pour les immigrés, avec 79 %.
En revanche, les villes des pays de l’Est obtiennent de moins bons résultats, 67 % d’entre elles estimant que leur ville est adaptée aux personnes nées à l’étranger.
Les immigrés préfèrent vivre en ville
L’enquête a montré que les personnes nées à l’étranger dans l’Union européenne (UE) ont tendance à résider davantage dans les villes que dans les agglomérations ou les zones rurales.
Les immigrés, ceux qui sont nés dans un autre État membre de l’UE ou en dehors de l’UE, perçoivent également les villes comme des endroits où il fait bon vivre.
« Ils représentent 15 % de la population des villes, contre 10 % dans les agglomérations et 6 % dans les zones rurales », peut-on lire dans le rapport.
Le rapport indique que les immigrants peuvent avoir des besoins particuliers. Pour cette raison, ils privilégient certaines caractéristiques et commodités de la ville par rapport à la population générale.
Par exemple, les immigrants ont plus de difficultés à se constituer un réseau social solide et peuvent avoir des besoins d’intégration distincts.
En outre, la qualité des politiques locales peut avoir un impact significatif sur les immigrants, qui sont plus exposés au chômage et aux conditions de vie surpeuplées.
Les immigrés, en particulier les citoyens non européens, sont également plus exposés au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale que les ressortissants du pays d’accueil.
Comportement des habitants des villes capitales et non capitales
Le pourcentage de citadins qui considèrent leur ville comme un endroit favorable aux immigrants est similaire à la moyenne nationale.
Toutefois, l’étude a révélé une différence entre les perceptions des habitants des villes capitales et non capitales à l’égard de leur ville.
Davantage de personnes, précisément 75 %, considèrent les villes autres que les capitales comme favorables aux immigrants, contre 70 % pour les capitales.
La plupart des habitants des villes autres que les capitales ont tendance à considérer leur ville comme accueillante pour les immigrants.
Par ailleurs, les habitants des capitales sont moins nombreux à penser que leur ville est adaptée aux personnes nées à l’étranger.
Le Royaume-Uni est l’un des principaux pays où les gens veulent émigrer
Le Royaume-Uni reste l’un des principaux pays de destination pour les migrants désireux d’améliorer leurs conditions de vie.
Le pays attire des professionnels de divers domaines, tels que la finance, la santé, l’éducation et la technologie.
Une étude approfondie réalisée en 2023 a classé le Royaume-Uni au troisième rang des pays les plus attractifs pour les personnes souhaitant immigrer, malgré un coût de la vie plus élevé.
Le Royaume-Uni est également l’une des villes européennes les plus accueillantes pour les immigrants.
Il a récemment été classé au huitième rang des pays où il est le plus facile d’acquérir la citoyenneté pour les résidents non européens.
Ces chiffres sont basés sur une analyse des données relatives à l’immigration entre 2009 et 2021 réalisée par l’office statistique de l’UE, Eurostat.
Si l’on se concentre sur les taux de réussite des demandes des résidents non européens sur une période de 12 ans, environ trois résidents sur 50 (3,2 %) ont obtenu la citoyenneté britannique.
Durcissement des politiques d’immigration au Royaume-Uni
Le gouvernement britannique mettra en œuvre d’importants changements en matière de politique d’immigration tout au long de l’année 2024.
Ces changements permettront de réduire d’environ 300 000 par an le solde migratoire global croissant dans le pays et d’alléger la charge qui pèse sur les services publics.
Selon les chiffres officiels de l’Office des statistiques nationales (ONS), le solde migratoire du Royaume-Uni entre juin 2022 et juin 2023 s’élèverait à 672 000 personnes.
Parmi les principales politiques d’immigration figure le relèvement du seuil de revenu annuel minimum des travailleurs qualifiés et des demandeurs de visas familiaux.
Les nouvelles règles interdisent également aux travailleurs du secteur de la santé et des soins, ainsi qu’à de nombreux étudiants étrangers, de faire venir les personnes à leur charge au Royaume-Uni.
Le pays a également connu une augmentation remarquable de 930 % de la délivrance de visas pour personnes à charge depuis 2019.