Une nouvelle étude a révélé que la plupart des citoyens britanniques ne savent toujours pas ce qu’est le système d’entrée/sortie (EES).
Le système EES est le nouveau système automatisé de contrôle aux frontières de l’Union européenne (UE). Son lancement est prévu pour novembre de cette année.
Au lieu de tamponner les passeports aux frontières de l’UE, le système EES enregistrera les entrées et les sorties grâce à des données biométriques.
Elle concernera tous les voyageurs non européens, y compris les titulaires d’un visa de court séjour et les ressortissants exemptés de visa, tels que les citoyens britanniques.
Près de deux tiers, soit 63 %, des citoyens britanniques ignorent encore l’existence du système européen d’échange de quotas d’émission et la manière dont il affectera les voyages dans l’espace Schengen.
C’est ce qui ressort d’une enquête EES menée par Co-op Insurance, à laquelle ont participé 2 000 adultes britanniques.
Près d’un quart d’entre eux, soit 22 %, ont déclaré qu’ils seraient « dissuadés » de se rendre dans l’Union européenne à cause de la SEE.
Graham Ward-Lush, responsable des voyages chez Co-op Insurance, a déclaré que le stress en voyage n’est pas un phénomène inconnu.
Elle est généralement due au fait qu’il faut « naviguer dans le rythme effréné d’un aéroport et suivre les différentes procédures ».
L’enquête de la SEE a montré que 27 % des personnes interrogées considèrent les contrôles de sécurité dans les aéroports comme la partie la plus stressante d’un voyage de vacances.
« Il est important que les voyageurs sachent à quoi s’attendre pour pouvoir planifier en conséquence », a déclaré Mme Ward-Lush, comme l’a rapporté TTG Media.
Enquête du SEE sur les retards éventuels pendant le voyage
Selon l’enquête de la SEE, 38 % des personnes interrogées ont déclaré que la possibilité de longs retards les inciterait à reconsidérer leur visite dans l’espace Schengen.
Plusieurs responsables des voyages et des transports avaient prévenu la commission de contrôle des affaires européennes du Royaume-Uni de l’existence de longues files d’attente à la frontière entre le Royaume-Uni et l’UE.
Le port de Douvres, par exemple, a informé le comité de surveillance européen de la possibilité de retards de 14 heures dus à la SEE.
En effet, les passagers doivent d’abord descendre de leur voiture ou de leur autocar aux points de passage des véhicules pour s’inscrire à la SEE.
Les embouteillages qui en résulteraient, dus aux véhicules en file d’attente, auraient également de graves répercussions sur les entreprises locales.
Eurostar pourrait également devoir limiter le nombre de passagers à la gare de Londres St. Pancras afin d’éviter de longs temps d’attente.
Les gares ne disposent pas de l’espace nécessaire pour installer des kiosques EES supplémentaires afin de faciliter les nouveaux contrôles automatisés aux frontières.
Les responsables des voyages et des transports s’attendent à ce que les retards soient plus importants aux frontières entre la France et le Royaume-Uni en raison de l’importance du trafic de passagers.
Ils s’attendent également à de longues files d’attente aux frontières avec des « contrôles juxtaposés », où les contrôles aux frontières de l’UE sont effectués du côté britannique.
Une autre cause majeure de retard est l’obligation faite aux voyageurs d’enregistrer leurs données biométriques devant un agent frontalier.
L’UE est en train de mettre au point une application pour remédier à ce problème. Toutefois, nombreux sont ceux qui ne sont pas optimistes quant à la possibilité d’accélérer le processus.
L’impact du système européen d’échange de quotas d’émission sur les voyageurs britanniques
Conformément à la politique de l’UE, les voyageurs doivent enregistrer leurs données faciales et leurs empreintes digitales dans le système EES auprès d’un agent frontalier lors de leur première entrée dans l’espace Schengen.
Lors de leurs prochaines visites, ils peuvent utiliser leurs empreintes digitales ou leurs scanners faciaux pour confirmer leur autorisation et enregistrer leur entrée et leur sortie.
Le système EES stockera les passeports et les données biométriques des voyageurs pendant trois ans ou jusqu’à l’expiration de leur passeport.
Il actualisera et conservera leurs données pendant trois années supplémentaires à chaque fois qu’ils se rendront dans l’espace Schengen.
S’ils se rendent dans l’UE après trois ans, lorsque leurs données expirent, ils doivent s’enregistrer à nouveau auprès d’un agent frontalier.
Près de la moitié (46 %) des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête de la SEE ont déclaré ne pas aimer l’idée que leurs données biométriques soient saisies ou stockées dans le système.
Préparez-vous à des exigences accrues en matière de voyage après le Brexit
Les citoyens britanniques sont considérés comme des ressortissants de pays tiers ou de pays non membres de l’UE depuis que le Royaume-Uni a quitté l’UE.
Les citoyens britanniques n’ont pas besoin de visa pour se rendre dans l’espace Schengen pour de courts séjours. Toutefois, ils doivent respecter les politiques de voyage pour les ressortissants de pays tiers.
Il s’agit notamment de s’inscrire à l’EES et, d’ici à la mi-2025, d’obtenir un ETIAS avant de se rendre dans l’espace Schengen.
L’ETIAS, ou système européen d’information et d’autorisation pour les voyages, est l’équivalent européen de la nouvelle autorisation de voyage électronique (ETA) britannique.
Il s’agit dans les deux cas d’un permis de voyage numérique qui permet aux personnes éligibles de se rendre au Royaume-Uni ou dans l’espace Schengen sans visa.