La Commission européenne a officiellement annoncé la mise en place progressive de son système d’entrée/sortie (EES) tant attendu.
L’EES est un outil numérique de gestion des frontières qui permet de suivre les allées et venues des citoyens et résidents de l’espace Schengen n’appartenant pas à l’Union européenne.
Selon les responsables, la SEE sera lancée en 2025, bien que les dates exactes restent à confirmer.
Le déploiement progressif prévu de la SEE
L’EES vise à renforcer la sécurité et l’efficacité des frontières en utilisant des données biométriques au lieu de tamponner manuellement les passeports.
Les voyageurs doivent enregistrer leurs données biométriques lors de leur premier passage à la frontière. Ces données seront ensuite stockées dans une base de données sécurisée en vue d’une utilisation ultérieure.
Le système stockera des données personnelles, notamment des noms, des informations sur les documents de voyage et des données biométriques telles que les empreintes digitales et les images faciales.
L’automatisation du processus aidera les fonctionnaires des frontières à identifier rapidement les dépassements de séjour et les migrations irrégulières, améliorant ainsi les contrôles aux frontières pour les voyageurs.
Le lancement de l’EES était initialement prévu pour 2022, mais il a été retardé en raison de problèmes techniques.
Plusieurs pays de l’UE avaient besoin de plus de temps pour se préparer à la nouvelle technologie et gérer les longs délais d’attente prévus aux frontières.
Consciente des difficultés liées à la mise en œuvre d’un système aussi complexe, la Commission européenne a proposé un déploiement progressif de la SEE.
Au cours des six premiers mois, les États membres intégreront progressivement le système dans leurs opérations frontalières.
Dans un premier temps, 10 % des points de passage des frontières extérieures de l’UE utiliseront le système EES pour traiter les voyageurs.
Ce pourcentage augmentera avec le temps, à mesure que les autorités se familiariseront avec la technologie.
La Commission européenne s’attend à ce que la SEE soit entièrement mise en œuvre à la fin de la période de six mois.
Cette approche progressive donnera aux fonctionnaires des frontières le temps de s’adapter et de s’assurer que le système fonctionne efficacement avant qu’il ne soit entièrement déployé.
Ce délai permet de procéder aux ajustements techniques, à la formation opérationnelle et à la mise en œuvre en toute sécurité du nouveau système.
Pour suivre les progrès accomplis, les États membres feront régulièrement rapport à la Commission européenne.
Par ailleurs, l’agence européenne eu-LISA, chargée de la gestion des systèmes informatiques à grande échelle, supervisera la gestion technique de l’EES.
Le lancement est retardé, mais les choses avancent
Avec une date de démarrage révisée à 2025, les responsables sont convaincus que le système apportera les avantages escomptés.
Selon le site officiel de la SEE, « la complexité du système nécessite des tests approfondis pour garantir sa fiabilité et sa convivialité ».
Pour assurer une mise en œuvre harmonieuse de la SEE, les États membres de l’UE modernisent leurs infrastructures frontalières et forment leur personnel.
La Commission européenne a alloué des fonds pour soutenir ces efforts, en particulier aux points de passage frontaliers très fréquentés tels que les aéroports et les points d’entrée terrestres.
Toutefois, certains se sont inquiétés du traitement des données biométriques et de ses implications potentielles en matière de protection de la vie privée.
La Commission européenne a réitéré son engagement à protéger les données personnelles et à adhérer aux réglementations européennes strictes en matière de protection de la vie privée.
Outre le système européen d’information et d’autorisation de voyage, l’Union européenne prévoit de lancer le système européen d’information et d’autorisation de voyage(ETIAS) en 2025, après la mise en œuvre complète du système européen d’information et d’autorisation de voyage.
Le système ETIAS est similaire au système britannique d’autorisation électronique de voyage (ETA) pour les voyageurs exemptés de visa.
Ils devront demander une autorisation de voyage en ligne avant de se rendre dans l’espace Schengen et s’acquitter d’une taxe de 7 euros.
Bien que l’ETIAS et l’EES aient des objectifs différents, ils sont conçus pour fonctionner ensemble afin d’améliorer la sécurité et l’efficacité des frontières.
Ce que les voyageurs doivent savoir sur le SEE
L’introduction de l’EES obligera les autorités frontalières à collecter des données biométriques lors du premier passage.
Cette procédure peut prendre plus de temps qu’un simple tampon de passeport en raison de la période d’adaptation nécessaire à tout nouveau système.
Les voyageurs doivent se préparer à ce changement en prévoyant plus de temps pour les contrôles aux frontières lors de l’introduction du système EES.
Pour éviter de nouvelles perturbations, ils doivent se munir de leur passeport ou de tout autre document de voyage lorsqu’ils se rendent dans l’UE.
Les responsables des voyages et des transports s’attendent à ce que les retards persistent pendant un an après la mise en place de la SEE.
Toutefois, le nouveau déploiement progressif de la SEE prévu en 2025 vise à lancer le système de manière plus efficace.
Cela pourrait signifier que les retards causés par la SEE seraient plus courts que prévu et rapidement résolus.
Il est également conseillé aux voyageurs de se tenir au courant des dernières informations concernant les nouvelles règles de voyage en Europe.
Le nouveau calendrier de lancement de l’EES est toujours provisoirement fixé à 2025, tandis que le lancement de l’ETIAS aura lieu six mois plus tard.
Le nouveau régime ETA du Royaume-Uni sera également étendu à toutes les nations exemptées de visa, y compris les ressortissants européens, en avril 2025.
Bientôt, les visiteurs et les agents des services frontaliers pourront se réjouir d’une expérience de voyage en Europe plus fluide et plus sûre.