L’UE poursuit le Royaume-Uni en justice pour violation de la législation sur la libre circulation

| décembre 18, 2024
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La Commission européenne poursuit le Royaume-Uni devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour non-respect de la législation en matière de libre circulation.

Elle affirme que le Royaume-Uni n’a pas respecté ses obligations légales en matière de protection des droits des citoyens de l’Union européenne (UE) en ce qui concerne la résidence et le regroupement familial.

« Après avoir soigneusement évalué les réponses du Royaume-Uni, la Commission maintient que plusieurs éléments des griefs n’ont pas été traités », a déclaré la Commission européenne dans un communiqué de presse.

« La Commission a donc décidé de traduire le Royaume-Uni devant la Cour de justice de l’Union européenne.

Les lois sur la libre circulation garantissent aux citoyens de l’UE et à leurs familles le droit de vivre et de travailler dans tous les États membres sans restrictions.

Bien que le Royaume-Uni ait officiellement quitté l’UE en 2020, il reste lié par certains accords.

Pourquoi l’UE poursuit le Royaume-Uni en justice

La Commission européenne a émis un avertissement formel, connu sous le nom d’avis motivé, en juillet 2024.

Elle a exigé que le Royaume-Uni réponde à ces préoccupations dans un délai de deux mois et a averti qu’elle engagerait une action en justice.

Après avoir examiné la réponse du Royaume-Uni, la Commission a estimé que les problèmes n’étaient pas résolus, ce qui a conduit à la saisine de la CJUE.

La plainte de la Commission européenne auprès de la CJUE porte sur trois points principaux.

Droits de résidence

Les citoyens de l’UE au Royaume-Uni ont rencontré des retards et des difficultés lorsqu’ils ont demandé le « statut d’immigré » dans le cadre du système d’établissement de l’Union européenne (European Union Settlement Scheme – EUSS).

L’EUSS est le programme britannique qui met en œuvre l’accord de retrait, et il y a eu de nombreux retards dans les demandes.

L’accord de retrait protège les droits des citoyens de l’UE vivant au Royaume-Uni lorsque celui-ci quittera l’UE en 2020.

Le statut de résident permanent garantit aux citoyens de l’UE le droit de vivre et de travailler au Royaume-Uni et d’y voyager sans aucune perturbation.

Regroupement familial

La Commission estime que le Royaume-Uni a imposé des restrictions injustes aux membres de la famille des citoyens de l’UE, en particulier aux membres de la famille élargie.

L’UE déclare que les personnes qui n’ont pas demandé ou obtenu le statut d’immigrant ne doivent pas être confrontées à des discriminations ou à des obstacles.

Libre circulation

Des obstacles ont été signalés pour les citoyens de l’UE qui voyagent entre le Royaume-Uni et les États membres de l’UE.

Elle affirme que le statut d’immigration numérique accordé aux personnes relevant de l’EUSS est souvent inaccessible à de nombreuses personnes.

Réponse du gouvernement britannique

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Le gouvernement britannique a nié toute faute et insiste sur le fait qu’il a respecté les termes de l’accord de retrait.

Le porte-parole de Downing Street s’est refusé à tout commentaire sur les procédures judiciaires engagées pendant la période où le Royaume-Uni était membre de l’UE et pendant la période de transition qui s’en est suivie.

Cependant, le porte-parole a déclaré à The Independent: « Nous nous concentrons sur la redéfinition de notre relation avec l’UE afin de garantir que le Brexit fonctionne pour le peuple britannique. »

Cette action en justice intervient alors que le gouvernement britannique, sous la houlette du Premier ministre Keir Starmer, tente d’améliorer ses relations avec les dirigeants européens.

Ces efforts comprennent des discussions sur les barrières commerciales, la coopération en matière de sécurité et les services financiers.

Toutefois, l’UE a clairement indiqué que le respect des accords était essentiel pour progresser.

Ce que cela signifie pour les citoyens de l’UE

Cette affaire affecte directement les droits de plus de 5 millions de citoyens de l’UE vivant actuellement au Royaume-Uni.

En vertu de l’accord de retrait, les citoyens de l’UE qui vivaient en Grande-Bretagne avant le Brexit et pendant la période de transition se sont vu garantir des protections.

Cela inclut le droit de demander la résidence permanente ou le statut d’immigrant au titre de la loi sur l’Union européenne.

Cependant, de nombreux ressortissants de l’UE ont été confrontés à des délais importants, à des procédures de demande compliquées et à un soutien limité.

L’action en justice de la Commission européenne vise à garantir le respect de ces protections.

Si la CJUE estime que le Royaume-Uni n’a pas respecté ses engagements, elle pourrait ordonner des mesures correctives et imposer des amendes.

Cela indiquerait clairement que le gouvernement britannique doit respecter les accords conclus lors des négociations sur le Brexit.

Que se passe-t-il ensuite ?

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Ce différend juridique met en lumière les défis actuels de la gestion des relations entre l’UE et le Royaume-Uni après le Brexit.

Elle souligne également l’importance de protéger les droits des citoyens qui s’appuient sur les accords conclus au cours du processus de retrait.

Pour les citoyens de l’UE vivant au Royaume-Uni, l’issue de cette affaire pourrait apporter de la clarté et des protections plus fortes pour leurs droits de résidence.

La procédure juridique prendra du temps, mais le résultat pourrait avoir un impact sur des millions de citoyens de l’UE vivant au Royaume-Uni et donner le ton des futures relations entre l’UE et le Royaume-Uni.