Les députés français rejettent le projet de loi visant à assouplir les règles de visa pour les propriétaires britanniques de résidences secondaires

| décembre 13, 2023
Les députés français rejettent le projet de loi visant à assouplir les règles de visa pour les propriétaires britanniques de résidences secondaires

Les députés français ont rejeté le projet de loi sur l’immigration. Avant qu’il n’atteigne l’assemblée constitutionnelle, les législateurs avaient supprimé l’article sur l’assouplissement des règles de visa pour les propriétaires britanniques de résidences secondaires.

En novembre, la chambre haute française, le Sénat, a approuvé le nouveau projet de loi sur l’immigration. Il comprend des amendements qui imposent des règles plus strictes et renforcent divers aspects de ses politiques d’immigration.

Cependant, le projet de loi a été rapidement rejeté par l’Assemblée nationale constituante française le 11 décembre 2023, avant le début des débats.

Le projet de loi sur l’immigration qui a été rejeté contenait des dispositions telles que l’élimination des soins de santé financés par l’État pour les travailleurs sans papiers.

Il a également proposé des règles plus strictes pour les membres de la famille qui s’installent en France et une limitation des droits de citoyenneté.

Un article exemptant les citoyens britanniques qui possèdent des propriétés en France des règles de voyage post-Brexit a également été inclus dans le projet de loi.

Cependant, l’article bénéficiant aux propriétaires britanniques de résidences secondaires a été supprimé avant que le projet de loi ne soit présenté au congrès constitutionnel.

Assouplissement de la règle des 90 jours pour les propriétaires britanniques de résidences secondaires

L’article supprimé aurait permis aux propriétaires britanniques de résidences secondaires de séjourner plus facilement dans leurs maisons françaises pour des périodes prolongées.

En tant que ressortissants de pays tiers de l’Union européenne (UE) après le Brexit, les citoyens britanniques ne peuvent se rendre dans l’espace Schengen que pendant 90 jours sur une période de 180 jours.

Les citoyens britanniques qui possèdent des propriétés en France ne peuvent pas se rendre dans d’autres pays de l’UE s’ils ont déjà passé trois mois dans leur propre résidence française.

Les personnes qui prévoient de prolonger leur séjour dans l’espace Schengen ont besoin d’un visa de long séjour ou d’un permis de séjour.

Si la proposition était promulguée, les propriétaires britanniques de résidences secondaires en France pourraient y séjourner plus longtemps sans aucune formalité. Ce serait comme si le Brexit n’avait jamais eu lieu.

Rejeter l’assouplissement des règles en matière de visas pour les propriétaires de résidences secondaires

Après l’adoption par le Sénat français du projet de loi sur l’immigration, The Local a rapporté qu’une commission de députés avait décidé d’annuler la proposition de visas automatiques pour les propriétaires britanniques de résidences secondaires.

« Rien ne justifie cette exemption. Les citoyens britanniques ont fait le choix souverain de quitter l’Union européenne et de renoncer aux avantages qui en découlent », indique le document.

Elle ajoute que « le simple fait de posséder une deuxième propriété n’est pas un motif suffisant pour justifier l’exemption de l’obligation de visa ».

Les députés ont souligné que l’octroi automatique de visas de long séjour sur la seule base de la propriété immobilière pourrait être considéré comme partial. Elle pourrait être considérée comme favorisant un groupe de personnes en raison de leur situation financière.

Si elle est adoptée, cette loi pourrait créer « une inégalité par rapport aux autres ressortissants étrangers qui doivent suivre une procédure plus rigoureuse pour obtenir un tel visa ».

Les députés ont souligné que les lois actuelles permettent aux citoyens britanniques d’obtenir des visas ou des permis de séjour pour prolonger leur séjour.

Les députés s’engagent à modifier et à soumettre à nouveau la proposition

Selon Connexion les députés qui soutiennent l’assouplissement des règles de visa pour les propriétaires de résidences secondaires ont soumis des propositions modifiées de l’article.

La plupart suggèrent des visas de longue durée pour les propriétaires de biens immobiliers en France, ce qui leur permet d’aller et venir à leur guise.

L’un d’entre eux a suggéré de limiter le droit de visa automatique aux personnes qui possédaient une propriété en France avant le Brexit. Il s’agit d’éviter toute discrimination à l’égard d’autres propriétaires non européens à l’avenir.

Il pourrait également être similaire aux exemptions automatiques de demande de visa de court séjour, qui existent déjà pour de nombreux citoyens non européens.

Une autre version modifie les règles relatives aux visas afin d’autoriser des séjours de courte durée (jusqu’à 180 jours). C’est le cas des citoyens de l’UE qui se rendent au Royaume-Uni.

Les citoyens de l’UE, y compris les Français, n’ont pas besoin de visa pour se rendre au Royaume-Uni et peuvent y séjourner jusqu’à six mois ou 180 jours.

Faciliter la vie des propriétaires de résidences secondaires en France

De nombreux propriétaires britanniques de résidences secondaires ont acheté leur bien en France avant le Brexit. Limiter leur séjour dans leurs foyers français pourrait entraîner des pertes pour l’économie française.

Les personnes qui possèdent des résidences secondaires en France peuvent demander des visas de long séjour et des titres de séjour. Toutefois, ces formalités s’avèrent difficiles et prennent du temps.

Les visas de long séjour, généralement valables pour six mois par visite, doivent être demandés chaque fois que les propriétaires souhaitent rester dans leur maison française plus de trois mois.

En outre, la demande d’un permis de séjour suppose que leur résidence secondaire deviendra leur résidence permanente. Cela peut ne pas convenir à ceux qui ne prévoient pas de s’installer en France.

La France est habilitée à établir sa propre réglementation en matière de visas et de titres de séjour sur son territoire. Toutefois, une modification de la règle des 90 jours pourrait créer un précédent pour d’autres pays de l’UE.

La règle des 90 jours est, après tout, une politique de l’UE. Ainsi, les 28 membres de l’UE doivent voter sur la modification de la règle pour qu’elle soit officiellement adoptée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *