Le passeport britannique offre une plus grande liberté de voyage qu’auparavant, gagnant deux rangs dans le 2024 Henly Passport Index.
Henley & Partners, leader mondial du conseil en matière de résidence et de citoyenneté par l’investissement, publie l’indice Henley Passport tous les trimestres.
Tout au long de l’histoire, la tendance générale a été à une plus grande liberté de déplacement.
L’écart de mobilité globale entre le haut et le bas de l’indice a atteint un niveau record.
« Le nombre moyen de destinations auxquelles les voyageurs peuvent accéder sans visa a presque doublé, passant de 58 en 2006 à 111 en 2024 », a déclaré le Dr Christian H. Kaelin, président de Henley & Partners, dans un communiqué de presse.
Il a ajouté : « Toutefois, en ce début d’année, les pays les mieux classés peuvent désormais se rendre dans un nombre impressionnant de 166 destinations supplémentaires sans visa, par rapport à l’Afghanistan, qui se trouve en bas du classement et n’a accès qu’à 28 pays sans visa ».
Comment l’index des passeports de Henley est-il constitué ?
Depuis 19 ans, l’indice Henley des passeports classe les passeports en fonction du nombre de destinations sans visa accessibles à leurs détenteurs.
Pour ce faire, Henley & Partners s’appuie sur des données exclusives et officielles de l’Association internationale du transport aérien (IATA).
Chaque pays gagne un point pour chaque destination qu’il peut visiter sans obtenir de visa ou de visa électronique approuvé par le gouvernement avant le départ.
Il s’agit notamment des cas où les voyageurs peuvent obtenir un visa à l’arrivée, un permis de visite ou une autorisation de voyage électronique lorsqu’ils entrent dans leur pays de destination.
Toutefois, aucun point n’est attribué pour les destinations soumises à l’obligation de visa ou pour lesquelles le titulaire du passeport doit obtenir un visa électronique avant le départ.
Le passeport britannique se hisse à la quatrième place ; les pays européens dominent le top 10
Les détenteurs de passeports britanniques ont désormais accès à 191 destinations sans visa, contre 188 il y a un an. Elle est passée de la 6e place en 2022 à la 4e place en 2023, et ce jusqu’en 2024.
De nombreux autres pays européens ont fait un bond dans le classement.
La France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne partagent désormais la première place avec Singapour et le Japon. Ces pays disposent des passeports les plus puissants au monde.
Les citoyens des quatre États membres de l’Union européenne (UE) peuvent visiter 194 des 227 destinations sans visa. Les deux nations asiatiques ont dominé la première place de l’indice Henley Passport au cours des cinq dernières années.
La Corée du Sud a obtenu l’exemption de visa pour 193 destinations, rejoignant ainsi la Finlande et la Suède en deuxième position.
Quatre autres pays de l’UE, l’Autriche, le Danemark, l’Irlande et les Pays-Bas, se partagent la troisième place avec un accès sans visa à 192 pays.
La Belgique, le Luxembourg, la Norvège et le Portugal rejoignent le Royaume-Uni en quatrième position.
Presque toutes les autres places du top 10 sont occupées par des nations européennes, avec la Grèce, Malte et la Suisse en 5ème position.
Les passeports australiens et néo-zélandais se sont hissés à la 6e place du classement, avec 189 destinations accessibles sans visa. La Tchécoslovaquie et la Pologne les rejoignent également en sixième position.
Avec le Canada et la Hongrie, les États-Unis conservent la 7e place. Ces pays ont accès à 188 destinations sans avoir besoin d’un visa préalable.
L’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, la Slovaquie, la Slovénie et l’Islande complètent le top 10.
Le trafic de voyageurs devrait augmenter à l’avenir
Selon Frédéric Léger, premier vice-président des produits et services commerciaux de l’IATA, le trafic de passagers devrait doubler d’ici à 2040.
C’est pourquoi l’optimisation et la rationalisation des procédures aéroportuaires, telles que l’automatisation du contrôle et de la vérification des documents de voyage, se poursuivront.
Les voyageurs pourraient aussi bientôt voyager sans passeport. Les pays se tournent vers les systèmes biométriques, tels que les scans faciaux et les empreintes digitales, pour accélérer le contrôle de l’immigration.
Le gouvernement britannique envisage de mettre en place une technologie de reconnaissance faciale à ses frontières, à l’instar de Dubaï et de l’Australie.
L’UE mettra également en place son système biométrique de contrôle des frontières Entry/Exit System (EES) en octobre 2024.
Davantage de pays utilisent les permis de voyage électroniques
De nombreux pays s’efforcent également de supprimer les visas et d’utiliser des permis de voyage numériques pour rationaliser le processus d’immigration sans sacrifier la sécurité.
Le Royaume-Uni a déjà lancé sa nouvelle autorisation de voyage électronique (ETA). Il est obligatoire pour les voyageurs qui n’ont pas besoin de visa pour se rendre en Angleterre, au Pays de Galles, en Écosse et en Irlande du Nord.
L’ETA britannique n’est accessible qu’aux voyageurs qataris à partir de novembre 2023.
En février 2024, le système britannique d’ETA sera ouvert aux citoyens du Conseil de coopération du Golfe. Il s’agit des pays suivants : Bahreïn, Koweït, Oman, Arabie saoudite et Émirats arabes unis (EAU).
Un autre pays arabe, la Jordanie, dont les citoyens avaient besoin d’un visa pour se rendre au Royaume-Uni, pourra également utiliser le nouveau système ETA à partir de février.
D’ici 2024, le gouvernement britannique prévoit que tous les étrangers sans visa devront obtenir une AVE valide avant de se rendre au Royaume-Uni.
L’UE mettra également en place un système de documents électroniques similaire à l’ETA britannique, le système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS), pour les ressortissants sans visa entrant dans l’espace Schengen d’ici à la mi-2025.
Le Kenya, quant à lui, a purement et simplement supprimé les visas. Il délivrera des autorisations de voyage électroniques à tous les voyageurs.
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