L’Allemagne fait pression sur le ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni pour qu’il assouplisse les restrictions de voyage post-Brexit pour les élèves britanniques participant à des voyages scolaires et à des échanges organisés.
BNN Breaking a rapporté que l’ambassadeur d’Allemagne au Royaume-Uni, Miguel Berger, a également affirmé que l’Allemagne était prête à accueillir des étudiants britanniques.
M. Berger a suggéré d’envisager la possibilité de lever l’obligation de passeport pour les voyages éducatifs.
Cela rendra les voyages en Allemagne plus accessibles et plus attrayants pour les étudiants britanniques.
L’ambassade d’Allemagne à Londres est à l’origine de cette demande afin de permettre aux jeunes de se rendre plus facilement en Allemagne.
Il s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large visant à encourager les adolescents britanniques à étudier l’allemand.
Raviver l’intérêt des étudiants britanniques pour la langue allemande
Permettre un voyage plus accessible en Allemagne fait partie d’une initiative plus large visant à raviver l’intérêt pour la langue allemande.
Des personnalités allemandes, des équipes de football, une star de TikTok et même un finaliste de The Great British Bake Off ont plaidé pour que davantage d’élèves britanniques étudient l’allemand dans le cadre du General Certificate of Secondary Education (GCSE).
Les étudiants britanniques âgés de 14 à 16 ans en Angleterre, au Pays de Galles, en Irlande du Nord et dans d’autres territoires britanniques passent généralement la série d’examens GCSE. Ils ne sont pas tenus de le faire, mais beaucoup le font.
L’intérêt des adolescents britanniques pour l’étude de la langue allemande a considérablement diminué au cours des deux dernières décennies.
En 2023, seuls 34 700 élèves britanniques auront suivi un cours d’allemand au niveau GCSE. Il s’agit d’une forte baisse par rapport aux 125 600 étudiants qui ont suivi le cours en 2003.
Le nombre de candidats au niveau avancé (A-level) a également diminué, passant de 6 950 à 2 358. Les élèves britanniques âgés de 16 à 18 ans passent les examens A-Level au lieu du GSCE.
La plupart des étudiants du GCSE étudient entre cinq et 25 matières, dont les mathématiques, les sciences et l’anglais. Au Pays de Galles, les élèves sont tenus d’apprendre le gallois.
Outre le gallois et l’allemand, les autres langues modernes proposées dans les GSCE sont l’arabe, le bengali, le chinois, le danois, le français, le grec, le gujarati, l’hébreu, l’hindi, le hongrois, l’irlandais, l’italien, le japonais, le coréen, le malais, le persan, le polonais, le portugais, le punjabi, le russe, l’espagnol, le somali, le turc, le tamoul et l’ourdou.
Programme de financement germano-britannique pour les enseignants
L’Allemagne a également lancé un nouveau programme de financement pour renforcer l’initiative.
Le programme d’enrichissement professionnel UK German Connection accorde des subventions allant jusqu’à 1 000 livres sterling à des enseignants britanniques. Ce montant couvre le coût d’une visite d’une à deux semaines dans une école allemande.
Le programme vise à offrir aux enseignants britanniques une expérience directe du système éducatif allemand.
Cela pourrait potentiellement compléter et améliorer les méthodes d’enseignement des professeurs au Royaume-Uni.
Le Royaume-Uni a assoupli les restrictions post-Brexit pour les voyages scolaires français
En décembre 2023, le gouvernement britannique a mis en place de nouvelles mesures pour simplifier les voyages scolaires français au Royaume-Uni.
Les enfants ressortissants de l’Union européenne (UE), de l’Espace économique européen ou de la Suisse peuvent désormais utiliser leur carte d’identité nationale pour les voyages scolaires au Royaume-Uni.
Les étudiants non européens doivent toujours être munis de leur passeport, mais n’ont plus besoin de visa de visiteur.
Ce changement est intervenu après que le nombre de voyages éducatifs a considérablement diminué à la suite du Brexit.
Environ 10 000 voyages scolaires de la France vers le Royaume-Uni ont été organisés chaque année avant le Brexit. Les entreprises de voyage ont ainsi contribué à l’économie à hauteur de 100 millions de livres sterling.
Cependant, les réglementations post-Brexit exigeaient que les enfants de l’UE utilisent des passeports au lieu de cartes d’identité pour entrer au Royaume-Uni.
En revanche, les étudiants non ressortissants de l’UE doivent obtenir un visa de visiteur pour les voyages scolaires au Royaume-Uni.
De nombreux étudiants français qui n’avaient pas de passeport et ceux qui avaient besoin d’un visa considéraient qu’il était fastidieux de se rendre à l’ambassade et de dépenser de l’argent pour l’obtenir.
Réglementation des voyages après le Brexit
Les gouvernements britannique et français pourraient s’être mis d’accord pour faciliter les voyages scolaires. Cependant, les citoyens français voyageant au Royaume-Uni doivent toujours suivre les règles d’immigration post-Brexit.
À partir de 2024, les Français et les autres citoyens de l’UE, ainsi que les autres voyageurs qui n’ont pas besoin de visa pour se rendre au Royaume-Uni, devront obtenir une autorisation de voyage électronique (ETA) pour les voyages de courte durée.
Les personnes sans visa auront toujours besoin d’un visa britannique approprié pour les séjours prolongés au Royaume-Uni ou pour des raisons spécifiques telles que le travail.
À l’inverse, les règles de voyage de l’UE après le Brexit s’appliqueront aux citoyens britanniques qui ne font pas partie d’un voyage scolaire ou d’un échange.
Si les négociations entre l’ambassade d’Allemagne et le ministère de l’intérieur britannique aboutissent, l’assouplissement des restrictions de voyage ne s’appliquera qu’aux étudiants participant à des voyages éducatifs.
Les citoyens britanniques qui se rendent en France, en Allemagne et dans d’autres pays de l’espace Schengen peuvent voyager sans visa pour une durée maximale de 90 jours sur une période de 180 jours.
En 2025, en tant que ressortissants de pays tiers, les citoyens britanniques devront présenter un ETIAS ou une autorisation européenne d’information et d’autorisation de voyage pour les séjours de courte durée dans l’UE.
Les personnes qui prévoient de rester plus longtemps ou de travailler dans un État membre de l’UE doivent obtenir un permis de séjour ou un visa approprié.
Laisser un commentaire