Deux pays européens supplémentaires pourront délivrer des visas Schengen de courte durée d’ici avril 2024.
Selon le cabinet d’avocats spécialisé dans l’immigration Fragomen, la Bulgarie et la Roumanie devraient délivrer des visas Schengen C à partir du 1er avril 2024.
Les visas Schengen C sont des visas de courte durée permettant d’entrer et de séjourner dans l’espace Schengen pour une durée maximale de 90 jours sur une période de 180 jours.
La délivrance de visas Schengen de court séjour par les deux pays est liée à la décision du Conseil de l’Union européenne (UE) d’autoriser la Bulgarie et la Roumanie à rejoindre partiellement l’espace Schengen.
À partir du 31 mars 2024, il n’y aura plus de contrôles aux frontières pour les voyages aériens et maritimes entre la Bulgarie, la Roumanie et les pays membres de l’espace Schengen.
Sans les contrôles aux frontières, les déplacements entre la Bulgarie, la Roumanie et les pays de l’espace Schengen seront plus rapides et plus faciles.
Les contrôles aux frontières continueront de s’appliquer aux personnes voyageant par voie terrestre. Toutefois, les discussions concernant la suppression des restrictions aux frontières terrestres se poursuivront tout au long de l’année.
« Leur adhésion stimulera les voyages, le commerce et le tourisme et consolidera le marché intérieur », a déclaré la Commission européenne dans un communiqué.
Il a ajouté : « Un espace Schengen élargi rendra l’UE plus forte en tant qu’Union, tant sur le plan interne que sur la scène internationale ».
Qu’est-ce que l’espace Schengen ?
L’espace Schengen européen sans frontières garantit la liberté de circulation à 450 millions de citoyens de l’UE et de ressortissants de pays tiers résidant ou visitant l’UE.
Cela signifie qu’ils peuvent voyager librement, travailler et vivre dans un pays de l’UE sans formalités particulières.
L’espace Schengen comprend les 23 pays membres de l’UE et les pays voisins tels que la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein.
La Bulgarie et la Roumanie sont membres de l’UE depuis 2007. La Commission européenne a confirmé pour la première fois en 2011 que les deux pays étaient prêts à faire partie de l’espace Schengen.
Depuis lors, les deux pays ont démontré qu’ils remplissaient les conditions requises pour devenir membres de l’espace Schengen.
Les experts ont réaffirmé qu’ils étaient prêts pour 2022 et 2023 après avoir mis en œuvre des mesures de coopération dans les domaines de la sécurité, de la politique et de la justice.
L’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’espace Schengen marque la neuvième expansion en termes de superficie et de population.
Qui a besoin d’un visa pour visiter l’espace Schengen ?
Les citoyens de certains pays, dont les citoyens britanniques, peuvent se rendre dans l’espace Schengen à des fins touristiques ou professionnelles sans avoir besoin d’un visa.
Les ressortissants exemptés de visa peuvent entrer et voyager dans l’espace Schengen pour des séjours de courte durée, jusqu’à 90 jours sur une période de 180 jours.
Toutefois, les personnes qui prévoient de travailler, d’étudier ou de vivre dans un pays de l’UE peuvent avoir besoin d’un visa ou d’un permis.
Les personnes n’ayant pas la nationalité d’un pays membre de l’espace Schengen doivent obtenir un visa Schengen pour les séjours de courte durée dans l’espace Schengen.
Un visa Schengen de courte durée permet de voyager librement dans l’espace Schengen pour des séjours de courte durée, jusqu’à 90 jours sur une période de 180 jours. Le visa permet de le faire principalement à des fins touristiques ou professionnelles.
Numérisation des demandes de visa Schengen
L’UE est également en train de numériser la procédure de délivrance des visas Schengen. Elle est en train de créer une nouvelle plateforme en ligne à l’échelle de l’UE pour les candidatures d’ici 2025.
Le passage aux demandes de visa Schengen en ligne vise à rendre la procédure plus fluide et plus efficace pour les ressortissants de pays tiers et les autorités des États membres.
La plupart des demandes de visa Schengen numériques seront traitées via la plateforme de demande de visa de l’UE (VAP), quels que soient les plans ou les objectifs du voyage.
Les rendez-vous en personne ne seront plus nécessaires, sauf pour les nouveaux demandeurs ou ceux dont les données biométriques ne sont pas valides.
Les personnes éligibles à la candidature en ligne utiliseront la plateforme EU VAP pour compléter leur demande de visa, répondre aux questions relatives au voyage et télécharger les documents nécessaires.
EU VAP enverra ensuite automatiquement les demandes aux pays membres respectifs pour traitement.
En outre, les droits de visa peuvent être payés par l’intermédiaire d’une passerelle liée au programme VAP de l’UE, qui transfère directement les paiements à l’État membre.
L’avenir des voyages en Europe
Outre la numérisation des demandes de visa Schengen, l’UE mettra en œuvre des mesures numériques pour sécuriser ses frontières.
En octobre 2024, l’UE devrait lancer le système d’entrée/sortie (EES). Ce système frontalier automatisé enregistre électroniquement les entrées et les sorties au lieu de tamponner les passeports à l’arrivée à la frontière.
Les ressortissants sans visa et les titulaires d’un visa de court séjour qui entrent dans l’espace Schengen doivent fournir leurs empreintes digitales et leurs données biométriques faciales à la frontière.
D’ici à la mi-2025, les ressortissants sans visa devront également disposer d’un système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS) pour les voyages de courte durée dans l’espace Schengen.
L’EES et l’ETIAS seront obligatoires pour les voyageurs britanniques qui se rendent dans un pays membre de l’espace Schengen.
En revanche, les personnes qui peuvent se rendre au Royaume-Uni sans visa, comme les citoyens de l’UE, doivent obtenir une autorisation de voyage électronique (AVE).
Le nouveau permis de voyage numérique pour le Royaume-Uni est valable pour des voyages de courte durée, de moins de six mois par visite. Il peut être utilisé pour le tourisme, les visites à la famille et aux amis, les études de courte durée, le transit et les activités commerciales autorisées.
L’ETA britannique est également obligatoire pour les personnes qui viennent au Royaume-Uni pour un travail créatif temporaire et pour les traitements médicaux autorisés. Ceci à condition qu’ils se conforment à des exigences supplémentaires.
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